Voyage

Japon : les voies du Tokaido

Fascinant, ce pays parvient à concilier une ultra modernité avec une culture ancestrale. Comment ne pas s’émerveiller devant ses sanctuaires dans lesquels défilent de jeunes Japonais en habit traditionnel ? Comment parvenir à découvrir en moins de deux semaines cet empire fascinant ?

L’impressionnant temple de Kiyomizu-dera est célèbre pour sa plateforme. À flanc de colline.
L’impressionnant temple de Kiyomizu-dera est célèbre pour sa plateforme. À flanc de colline.
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Le Japon se mérite. Déjà par son éloignement de l’Europe et le coût du voyage en avion. Une fois sur place, comment s’y retrouver alors qu’en dehors de Tokyo, rares sont les indications écrites dans une autre langue que le japonais. Pourquoi ne pas découvrir ce pays fascinant à travers un circuit organisé, de qualité, intense, où le voyagiste gère la totalité des détails. Voilà pourquoi nous avons opté pour l’un des 35 « circuits Découverte by Club Med » : « les voies du Tokaido ». Nous allons voyager avec un groupe (d’au maximum 16 personnes), francophone, avec un ou deux guides, selon la taille du groupe. Voici une liste des activités à ne pas manquer.

Le pays comptabilise 26 sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.diaporama
Le pays comptabilise 26 sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Découvrir le patrimoine mondial du Japon

Après quelques jours de découverte de la ville de Tokyo, nous sommes partis visiter les nombreux sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays n’en comptabilise pas moins de 26, dont 21 sites culturels. Par comparaison, la Grèce dispose de 19 sites inscrits et la Suisse de 13. Notre circuit nous a permis de découvrir le village historique de Shirakawa-go, situé dans une région montagneuse longtemps isolée, où les maisons disposent d’un toit de chaume à double pente. Magnifique ! Certaines d’entre elles peuvent être visitées. On y découvre qu’elles tiraient leur subsistance de la culture du mûrier et de l’élevage du ver à soie. Plus tard, nous enchaînons avec le sanctuaire shinto d’Itsukushima sur l’île de Miyajima, célèbre également pour son célébrissime torii (portail) immergé, haut de 16 m qui est très photogénique.

Un détour par le Mémorial de la paix d’Hiroshima avec le dôme de Genbaku est indispensable. Il s’agit du seul édifice qui a partiellement résisté à la bombe atomique. La visite du musée voisin qui présente des témoignages, des photos et des objets brulés ayant appartenus aux victimes de cette tragédie glace le sang. Rappelons que l’on parle d’environ 140’000 civils décédés.

La seconde plus grande représentation du Bouddha au Japon est à Kamakura.diaporama
La seconde plus grande représentation du Bouddha au Japon est à Kamakura.

Autre édifice inscrit au patrimoine, le fameux château Himeji-jo, sur un vaste site de 107 hectares. Les monuments bouddhiques de la région d’Horyu-ji près de Kyoto, mais aussi les ouvrages historiques de l’ancienne Nara comme le temple Todai-ji valent le détour. D’une hauteur de 48,74 m, ce temple bouddhiste serait la plus grande construction en bois du monde. Il abrite le plus grand Bouddha du Japon, le Daibutsu, 15 m de haut et pesant
500 tonnes. Et, pour finir, les monuments historiques de l’ancienne Kyoto, notamment le magnifique Pavillon d’or et le château Nijo sont à visiter absolument.

Assister à un tournoi de sumo

Chanceux, nous avons pu assister aux 45 dernières minutes d’un tournoi de sumo. Si cette expérience assez unique vous tente, alors il vous faudra choisir d’effectuer ce circuit en janvier, mai ou septembre, les seuls mois où les tournois se tiennent à Tokyo. Les combattants, dénommés rikishi, s’affrontent au centre d’une sorte d’immense stade couvert. D’un poids moyen de 155 kg, ils ne doivent pas compter que sur leur poids, il leur faut maîtriser certaines techniques de lutte pour l’emporter soit en éjectant leur adversaire du cercle de combat, soit en lui faisant toucher le sol par une autre partie du corps que les pieds. L’ambiance est électrique. Chaque champion est encouragé par sa horde de supporters. Un combat ne dure jamais plus d’une petite minute. Impressionnant ! A noter que les lutteurs les plus hauts placés ne sont plus forcément japonais.

Passer une nuit dans un ryokan

Comme le veut la coutume, ce circuit concocte une soirée dans un ryokan (l’auberge traditionnelle japonaise). Quelle expérience ! Tout d’abord, il faut se déchausser, mais c’est fréquent au Japon. A ce propos, il est conseillé d’avoir toujours des chaussettes en réserve sur soi, sinon vous serez pieds nus. Dans un ryokan, le sol des chambres est recouvert de tatami en paille de riz et jonc. Il arrive d’ailleurs qu’un Japonais indique à propos de la surface de son appartement qu’il mesure, par exemple, sept tatamis.

Autre particularité des ryokan : il faut aussi se changer pour les repas et enfiler un yukata, un genre de kimono en coton léger. Le ryokan les met à disposition dans chaque chambre. Pour ne pas se ridiculiser, mieux vaut visionner un tuto pour savoir comment s’y prendre. Enfin, pour celles et ceux qui le souhaitent, il y a aussi le onsen (bain traditionnel) où l’on se baigne nu, après s’être douché.

Le magnifique château en bois Himeji-jo remonte au XVIe siècle.diaporama
Le magnifique château en bois Himeji-jo remonte au XVIe siècle.

Déguster un bœuf de Hida

En matière culinaire, ne vous attendez pas à vous goinfrer de sushis. Pas besoin d’aller au Japon pour cela. En revanche, chaque région a sa spécialité. Ainsi, par exemple à Takayama, nous avons eu l’opportunité de déguster du boeuf de Hida, une belle découverte. Ce boeuf très persillé s’avère aussi tendre que le fameux boeuf de Kobe. Il se caractérise par sa marbrure. Cet enrobage empêche le jus et l’arôme de s’échapper de la viande tout en maintenant la tendreté de celleci. Une autre spécialité intéressante : les okonomiyaki, des sortes de galettes salées assez copieuses faites à base de nouilles et de choux chinois. Excellent !

Apprécier le culte des animaux

A plusieurs reprises, nous avons été ébahis par la façon dont certains Japonais traitent leurs chiens. Ainsi à Miyagawa, nous nous serions crus au carnaval car nous y avons croisé des chiens promenés dans des poussettes et vêtus, par exemple de mini-kimonos. Est-ce que ce monde est sérieux ? Comme le chantait Francis Cabrel… Autre bizarrerie : les biches et les jeunes cerfs que l’on côtoie en maints endroits touristiques, notamment à Nara. Pas farouches, ils viennent réclamer avec insistance non pas une caresse, mais de la nourriture. Des distributeurs vendent d’ailleurs des sortes de biscuits légèrement salés adaptés à leurs besoins.

Admirer la modernité et les traditions

Impossible de ne pas mentionner ces nombreux jeunes couples qui louent des kimonos pour ensuite se balader dans les lieux traditionnels où il se prennent en photo et se font volontiers prendre en photo par les touristes occidentaux. On ne les a pas croisés dans les lieux où la modernité l’emporte, telle que la tour Mori de Roppongi Hills (54 étages) dans laquelle nous avons grimpé jusqu’au Tokyo City View pour la plus belle vue panoramique. Ni dans le quartier futuriste d’Odaiba et ni, non plus dans le Shinkansen, soit le train à grande vitesse. D’une ponctualité et d’une propreté à faire pâlir d’envie nos CFF et que nous avons pris à plusieurs reprises.

De nombreux jardins abritant des pavillons dédiés à la cérémonie du thé sont accessibles.diaporama
De nombreux jardins abritant des pavillons dédiés à la cérémonie du thé sont accessibles.

Déambuler dans les jardins splendides

Enfin, finissons avec les nombreux jardins splendides que nous avons visités. Que ce soit Kenroku-en, près de Kanazawa, l’un des plus importants du pays, lequel a été réalisé durant la période Edo (XVIIe siècle). Son nom signifie : les six combinés. En effet, les six critères de la perfection sont : isolement, espace, artifice, ancienneté, abondance de l’eau et vastes panoramas. Son ouverture au public remonte à 1871. Il y eu aussi la découverte du jardin Ritsurin à Takamatsu, inchangé depuis l’ère Edo et qui recèle de magnifiques chefs-d'œuvre végétaux.

Une île consacrée à l'art

Qui n’a pas entendu parler de la citrouille jaune de Yayoi Kusama, un des symboles de l’île de Naoshima ? Cette petite île qui abrite 3100 habitants seulement mourait à petit feu car elle se dépeuplait. C’est alors que deux hommes se sont rencontrés en 1985 et ont trouvé « La » solution. Tetsuhiko Fukutake, le président fondateur de Fukutake Publishing, aspirait à créer un lieu dans la mer intérieure de Seto où les enfants du monde entier pourraient se rassembler. Tandis que Chikatsugu Miyake, alors maire sortant de Naoshima, rêvait de développer un espace culturel et éducatif sur l’île. C’est ainsi que la maison-musée Benesse fut inaugurée en juillet 1992. Puis dès mars 1998, ce fut le début du projet Art House, soit des maisons vidées par leurs occupants et qui sont confiées à des artistes contemporains. Enfin, en juillet, un second musée s’est ouvert : Chichu, conçu par Tadao Ando et qui abrite notamment plusieurs Nymphéas de Monet. D’autres musées suivirent : Inujima Seirensho (2008), Lee Ufan (2010), Teshima (2010), etc.

COMMENT S’Y RENDRE ?
Le mieux est de prendre les billets d’avion en passant par le Club Med. Ainsi, ce dernier se charge de réserver vos vols au départ de Genève en passant par Paris Charles-de-Gaulle puis Tokyo. Le retour s’effectuera depuis l’aéroport d’Osaka (Kansai International Airport), avec un départ à 10h35 et une arrivée à Paris à 18h30. Autre possibilité : prolonger votre circuit par exemple en séjournant au Resort Kabira Ishigaki, sur l’île d’Okinawa. Plus de renseignements : www.clubmed.ch/t