Investissement

Faire fortune avec des parkings?

Placer son argent dans des places de stationnement peut paraître atypique mais à l’image d’Alexandre Lacharme, auteur d’un livre à succès, une rentabilité assurée est à la clé.

Alexandre Lacharme cherche à démocratiser ce type de placement
Alexandre Lacharme cherche à démocratiser ce type de placement - Copyright (c) DR
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Se garer à Genève ou à Lausanne s’apparente souvent à un parcours du combattant. La guerre que se livrent les automobilistes pour trouver une place de stationnement en location, près de leur lieu de travail ou aux abords de leur domicile, en ville, ne se tarit pas avec les années. Bien au contraire, ces petites parcelles de terrain sont devenues de véritables denrées rares dans nos agglomérations lémaniques. Une opportunité d’investissement intéressante mais méconnue qu’Adrien Lacharme, auteur français du livre «Investir dans les parkings pour créer sa liberté financière», s’évertue à démocratiser en s’appuyant sur sa propre success story. Interview.

Racontez-nous comment tout a commencé?

C’est simple, je suis parti de rien. Mon père est décédé brutalement lorsque j’avais neuf ans, ma mère m’a élevé seule donc je n’avais aucun héritage, passif ou patrimoine quelconque sur lequel m’appuyer pour acquérir un toit. Alors en 2013, en parallèle de mon poste de cadre-commercial à Paris, j’ai commencé à m’intéresser à l’investissement immobilier de plus près, à m’informer sur le sujet. De là, j’ai vu qu’il était possible de générer des revenus locatifs stables et fiables grâce à l’achat de parkings. J’ai donc acheté ma première place de parc pour moto en 2013, pour 4000 euros, louée 45 euros par mois. Une belle rentabilité pour peu de travail. Si bien que j’ai décidé de tenter à nouveau l’expérience, d’enchaîner et dénicher les bonnes affaires (en termes de stationnement) et c’est devenu un vrai hobby pour moi.

Dix ans plus tard, où en êtes-vous?

Du haut de mes 37 ans, je possède désormais 91 parkings, principalement à Paris et j’ai pu arrêter mon activité de salarié pour me consacrer à 100% à cela. Bien entendu, il ne faut pas rêver, on ne vit pas de ces investissements du jour au lendemain mais dix ans plus tard, je peux raconter mon histoire d’autodidacte dans l’investissement immobilier à travers un livre pour que tout un chacun ose lui aussi sauter le pas.

Mais en quoi investir dans un parking peut être intéressant?

En moyenne, à Genève une place de stationnement coûte 40'000 francsdiaporama
En moyenne, à Genève une place de stationnement coûte 40'000 francs

C’est idéal pour ceux qui souhaitent débuter avec un investissement rentable mais sans risque. Les jeunes et les femmes par exemple sont de plus en plus friands de conseils dans le domaine car le parking s’avère plus accessible que l’immobilier classique d’habitation et demande une solidité financière moindre. D’autant que ce type de bien est moins contraignant à la location qu’un logement (pas de dégradations, de dégâts des eaux éventuels ou de rénovations à financer...). Ces quelques m2 de béton sont faciles d’entretien, leur rentabilité est notable, la mise de départ est abordable et le tout constitue une première marche sécurisante pour agrémenter ses finances personnelles, quitte à dupliquer le procédé par la suite.

Avec l’essor des mobilités douces, est-ce réellement un placement d’avenir?

Tout à fait. Un terrain en ville, quel que soit sa taille, est déjà un bien qui se raréfie, donc qui prend de la valeur. Ensuite, ce qu’il faut comprendre c’est qu’une place de parc peut se transformer en quatre places de deux-roues (ce qui multiplie les loyers perçus), ou bien un espace de recharge électrique, voire une station de vélos... il suffit d’être créatif. Surtout que l’on peut proposer son parking à la location au mois, à la journée, à l’heure. Le champ des possibles est plus large qu’on ne le pense.

C'est idéal pour ceux qui souhaitent débuter avec un investissement rentable mais sans risque

Quels sont les pièges à éviter lorsqu’on se lance?

Pour ne pas tomber sur un mauvais investissement, il y a effectivement quelques règles à intégrer lorsqu’on débute. Par exemple, il faut faire attention aux diverses charges liées à la copropriété, éviter les parkings avec des ascenseurs qui nécessitent beaucoup de maintenance, être attentif à l’emplacement qui doit répondre à une demande, choisir des locataires qui règlent par virement et avec qui vous avez un bon contact, fixer un prix juste pour éviter les rotations de locataires ou encore ne pas être freiné par les places qui «sortent du lot». Même si sa taille ou sa forme vous semble alambiquée, je me répète, il suffit d’être créatif, de mettre un marquage au sol pour créer des places de scooters et le tour est joué!

Zoom sur la facture

À Genève, l’achat d’une place de parking coûte en moyenne 40’000 francs mais en la louant 200 francs par mois, on peut espérer obtenir un rendement d’environ 6%. A savoir que les places de parc situées dans des immeubles neufs sont encore moins chères: leur prix oscillant entre 30’000 et 35’000 francs.