Edito d'avril 2024: le danger du populisme

Ainsi donc, il nous faudra voter sur les deux révisions du droit du bail adoptées par les Chambres fédérales.

Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
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L’une prévoit notamment que le bailleur puisse refuser une sous-location qui dure plus de deux ans. L’autre que la procédure de résiliation de bail soit un peu simplifiée lorsqu’un propriétaire veut occuper un logement loué qu’il vient d’acquérir. Rien de bien méchant.

Aux yeux de l’ASLOCA, avec les deux référendums déposés ces jours, il s’agit ni plus ni moins de «stopper ainsi l’attaque du lobby immobilier contre les locataires». Bref, l’association utilise un langage guerrier et populiste pour combattre quiconque s’attaque à son gagne-pain. Il est évident qu’à ses yeux, la totalité des Suissesses et des Suisses devraient rester locataires toute leur vie. Tout en payant un loyer le plus symbolique possible, bien sûr…

Bref, il s’agira de mobiliser et d’aller voter massivement pour freiner la mauvaise foi crasse. On l’a vu récemment à Genève, où les mêmes mouvements sous prétexte de lutter contre la spéculation, ont réussi à convaincre près de 60% des votants de refuser d’augmenter la part des PPE dans le secteur de La Praille - Les Acacias - Vernets. Par souci d’efficacité, les lobbies défendant les propriétaires devraient diffuser un discours simple et compréhensible.